Critique du Défilé Hermès FW 2025 Collection Femme

Critique du Défilé Hermès FW 2025 Collection Femme

Une masterclass en cuir, texture et subtilité 

La collection femme automne-hiver 2025 d’Hermès n’était rien de moins qu’une expérience sensorielle. Sous la direction artistique de Nadège Vanhee-Cybulski, le show s’est déroulé comme une symphonie parfaitement orchestrée, la texture, la coupe et – soyons honnêtes – le cuir dominaient la scène. On le sait, Hermès reste fidèle à son héritage, mais cette saison a poussé cette fidélité à de nouveaux sommets avec des silhouettes inattendues, un artisanat irréprochable et une poignée de pièces véritablement bluffantes. Chaque détail était exécuté avec une précision chirurgicale, chaque texture racontait une histoire, et franchement, on s’en délecte. 

Mais alors, parlons-en du colorisou plutôt de son absence. Parce que oui, l’élégance du noir, du gris anthracite et des bruns profonds, on adore. Mais quand une maison de luxe comme Hermès décide de jouer la carte du minimalisme chromatique à ce point, il-y-a de quoi discuter. Allez, on décortique tout ça ensemble. 

Le défilé : Un sprint couture 

Avant même de parler des vêtements, il faut évoquer le rythme du show. Honnêtement, c’était rapide – trop rapide. À peine le temps de savourer un look que le suivant avait déjà pris sa place. La cadence était digne d’un sprint, et même si on adore l’énergie d’un défilé dynamique, il y a un moment il faut savoir ralentir pour apprécier la richesse du travail. J’ai eu cette sensation étrange de devoir me concentrer à l’extrême pour capter chaque détail, chaque couture, chaque texture. 

On ne va pas se mentir, on a tous connu ce moment la vie file à toute vitesse et on aimerait juste appuyer sur pause pour savourer l’instant. C’est un peu ce que j’ai ressenti ici. Nadège, si tu nous entends, l’année prochaine, laisse-nous quelques secondes de plus pour admirer la beauté de tes créations. Cliquez ici pour voir la course d'Hermès.

La couleur : Un festival monochrome 

Alors , on doit en parler. Parce qu’Hermès, c’est aussi une histoire de teintes riches et profondes, et cette saison… eh bien, disons qu’on a eu un échantillon plutôt minimaliste. Environ 40 pièces ont foulé le podium, et franchement, pas plus d’une dizaine ont osé sortir du spectre du noir, du gris foncé et du brun tabac. Alors oui, c’est chic, intemporel, ultra-maîtrisémais quand une collection entière baigne dans ces tons, on frôle la redondance. 

Entendons-nous bien : le cuir noir chez Hermès, c’est une religion, et on respecte. Mais au bout d’un moment, à force d’accumuler les couches de monochrome, on se surprend à rêver d’une touche de vert émeraude profond, d’un bordeaux velouté ou même d’un bleu nuit intense, juste pour casser cette uniformité. Imaginez une silhouette en total look noir, mais avec une ceinture en cuir d’un rouge profond. Ça aurait été la touche finale qui change tout. 

Cependant, même si la palette était restreinte, les matières et les coupes faisaient le travail. L’effet de superposition donnait de la profondeur, les jeux de brillance et de matité apportaient du relief, et chaque pièce avait une identité bien marquée. Mais Hermès, la prochaine fois, on veut un peu plus de surprise chromatique, d’accord ? 

Les sacs : S'il n'y a pas de Birkin ? Je pète un câble 

Parlons peu, parlons sacs. Parce qu’on est chez Hermès, et soyons honnêtes, si je n’avais pas vu un Birkin, j’aurais pété un câble. Mais pas d’inquiétude, ils étaient , majestueux, dans des déclinaisons sublimes de cuir souple et rigide. Cela dit, la vraie surprise venait d’ailleurs : des Bolide, revisités avec une élégance rétro, et même une petite malle structurée qui, bien que peu pratique, était d’un chic absolu. 

Et parlons de cette micro-tendance du sac miniature : Hermès l’a adoptée avec une audace folle. Certes, ce ne sont pas des pièces que vous allez trimballer au bureau, mais en accessoire mode pur, elles étaient divines. En somme, niveau maroquinerie, le défilé a fait honneur à l’ADN de la maison. 

Les points forts du show : Quand le cuir devient aérien 

Hermès et le cuir, c’est une évidence. Mais souvent, le cuir rime avec rigidité, structure, voire une certaine lourdeur. Sauf que cette saison, Nadège Vanhee-Cybulski a renversé cette perception. Le cuir s’est fait fluide, souple, presque vaporeux. 

On a vu des manteaux en cuir qui s’ajustaient au corps comme une seconde peau, des vestes qui semblaient onduler au rythme des pas des mannequins, et même des robes qui avaient la légèreté de la soie. Un véritable tour de force. Et ces détails ! L’assemblage des couches, les jeux de surpiqûres, les finitions absolument impeccables. 

Et puis, il y avait cette robe à rayures dans un vert forêt profond. Elle était structurée, mais pas rigide, élégante sans être austère. Avec ses fines lignes contrastantes et sa coupe affûtée, c’était le genre de tenue qui fonctionne aussi bien pour un rendez-vous d’affaires que pour un dîner chic. 

Parmi les pièces qui m’ont scotché, il y avait une robe zippée, absolument géniale. Deux pans de cuir reliés par des fermetures Éclair sur les côtés, qui, lorsqu’on les ouvrait partiellement, révélaient un dos nu spectaculaire. Simple, audacieux, diablement efficace. 

Bilan : Une collection puissante, mais était la couleur ? 

En résumé, la collection femme automne-hiver 2025 d’Hermès était une démonstration de savoir-faire et d’innovation textile. Les superpositions, la fluidité du cuir, l’artisanat d’exception – tout y était. Chaque pièce racontait une histoire, chaque détail était pensé avec une précision presque obsessionnelle.

Mais cette palette ultra-sombre… Hermès, on t’adore, mais un petit éclat de couleur ne ferait pas de mal. Le monochrome, c’est chic, mais sur 40 looks, ça peut devenir redondant. Imaginez juste quelques touches de bordeaux, de bleu pétrole ou de vert bouteille pour dynamiser tout ça. Ça aurait été un coup de maître absolu. 

Cela dit, ne nous méprenons pas : ce show a prouvé, une fois de plus, qu’Hermès reste l’un des grands noms du luxe. La maison continue de repousser les limites du travail du cuir tout en restant ancrée dans son héritage. Et ça, c’est ce qui fait toute la différence. 

Une chose est sûre : on a les yeux rivés sur la prochaine collection. Hermès, surprends-nous encore. 

 (Speak English here you go ! "Hermès FW 2025 Show Review")

 

 

Retour au blog